La perception de Valenciennois par un occupant
Résumé
Le fonds Bauchond comporte un opuscule de Karl Rosner intitulé Die Feindin publié en 1917. La lecture du chapitre portant sur Valenciennes n’est pas de peu de prix. K. Rosner ne tarit pas d’éloges sur les grands artistes valenciennois, s’extasie devant la virtuosité des dentellières faisant courir leurs fuseaux « dans un cliquetis incessant ». Le jugement n’est cependant pas univoquement favorable. Pour Rosner, « tout ce passé est maintenant révolu : les dentelles, Antoine Watteau et Jean-Baptiste Carpeaux... Il reste seulement des témoins silencieux dans les vitrines des musées » et d’opposer cette ville « paisible » qui manifeste une « résignation fatiguée » à « la vie allemande pleine de fraîcheur » marchant d’un pas décidé vers un avenir radieux... On ne s’étonne pas que tout en se défiant du nazisme, Rosner ait été proche du courant de la « révolution conservatrice » si actif au temps de la République de Weimar.