Le Cercle archéologique et historique de Valenciennes et de son arrondissement et le Comité de Sauvegarde du Patrimoine valenciennois, chacun dans son domaine propre, veillent à ce que le patrimoine de la cité qui fut trop longtemps malmené soit maintenu et préservé. Certes en tant que groupements non confessionnels, ils n’ont pas à porter un jugement sur la décision prise par les autorités diocésaines de procéder à la fermeture de l’église du Sacré-Cœur, même si naturellement à titre personnel leurs membres ont toute liberté pour réagir à cette décision.
En revanche, comme elles le font depuis leur création (1926 pour le Cercle, 1968 pour le CSPV), ces deux associations sont dans leur rôle en rappelant à quel point la fermeture de cette église pose l’angoissante question des œuvres d’art que cet édifice renferme. Le péril serait plus grand encore si une démolition était décidée dans l’hypothèse où aucun acheteur ne se présentait. Rappelons brièvement la liste des oeuvres dont il est question : vitraux de Raphaël Lardeur, deux grands tableaux de Lucien Jonas, le Christ de Théophile Bra en bronze, les deux sculptures de Terroir (abbé Delbecque, Sacré-Cœur), le mobilier du chœur (ambon, autel, statue) œuvre de Jean Lambert-Rucki, une statue d’Ange en plâtre teinté qui se trouve dans la tribune et qui est due à Jean Podevin sans oublier, à la porte de l’église, la petite chapelle avec la statue de Notre-Dame de la route, seule œuvre du Prix de Rome valenciennois Pouillon visible à Valenciennes.
Le CAHVA et le CSPV prendront en étroite concertation les initiatives nécessaires afin d’obtenir la préservation de ces oeuvres et tiennent à alerter l’opinion publique à ce sujet.