Sommaire
- 1 Vivre à Valenciennes et dans le Valenciennois au temps de la Grande Guerre et de la reconstruction, 1914 - circa 1930
Vivre à Valenciennes et dans le Valenciennois au temps de la Grande Guerre et de la reconstruction, 1914 - circa 1930
Tome en 2 volumes, Bon de souscription téléchargeable ici ou contactez-nous à info@histoire-valenciennes-cahv.fr pour plus d'informations.
Volume 1: Vivre à Valenciennes sous l’occupation allemande, 1914-1918. Edition commentée et annotée par P. Guignet des « Souvenirs » de l’avocat Maurice Bauchond
L’avocat Maurice Bauchond (1877-1941) qui fonda en 1926 le CAHV a laissé d’importants « Souvenirs » de l’occupation allemande de 1914-1918 qu’il rédigea jour après jour, avant d’opter pendant l’été 1917 pour une rédaction par séquences d’une semaine à quinze jours. Ce journal que M. Guignet édite, présente et annote (plus de sept cents notes ont été composées) est au vrai d’une foisonnante richesse. On découvre certes dûment commenté par le diariste le long et lugubre cortège des réquisitions, des prélèvements et des rafles imposés par l’armée allemande. On y découvre des évocations émouvantes de tous les événements d’une vie quotidienne bouleversée par le tragique de la guerre. Il décrit sans complaisance mais avec empathie le désarroi de Valenciennois vivant au son du canon, des aéroplanes et à partir de 1917 des sirènes et des bombardements. Ce catholique fervent qui ne manque aucun office, même s’il se dit déconcerté par le caractère doloriste et culpabilisant de maintes prédications, révèle, ce que l’on souligne rarement, une ville continuant à vivre au rythme des dévotions traditionnelles (messes fréquentes, tour du Saint-Cordon, rosaire, conférences de Carême, fête de Jeanne d’Arc...). Devenu avant la guerre, en sus de ses activités au tribunal, administrateur de la Caisse d’Epargne et conservateur adjoint du Musée, il fournit des précisions de première main sur un musée des Beaux-Arts devenu le refuge de collections publiques et privées réunies par l’occupant à l’arrière du front en 1917-1918.
Ce journal est parfois dérangeant en ce sens qu’il n’est pas en adéquation avec certaines des idées reçues véhiculées par l’historiographie. Il est incontestable que la pénurie frappant les denrées de première nécessité se fit de plus en plus rigoureuse surtout à partir de 1916, mais les étalages des magasins de luxe furent rutilants tout au long du conflit et ne désemplirent pas. M. Bauchond qui se veut un « vrai patriote », l’amoureux d’une France républicaine aux valeurs chevaleresques se tient à l’écart des emballements nationalistes de maints de ses contemporains. Ayant une vision multilatérale de la guerre, il a très tôt conscience de la mort de masse et d’une situation militaire bloquée : « Quand finira-t-on de se tuer ? C’est honteux , honteux, honteux » (22 avril 1916); « On est à bout, à bout, à bout, fatigué moralement et physiquement »(27 mars 1917). Proche du Sillon de Marc Sangnier, comme de l’abbé Lemire, le diariste adhère à un pacifisme d’essence évangélique, soutient les efforts de paix de Benoît XV si incompris en France comme en Allemagne. Il réclame « la paix, la seule paix chrétiennement possible, le pardon et la fin de la haine ». Il en arrive même en 1917-1918 à comprendre sinon à approuver les soldats russes refusant de continuer à participer au « carnage » (un mot qui revient sans cesse sous sa plume). Il reprend espoir quand des bruits de troubles et de grèves ouvrières dans une Allemagne affamée par le blocus parviennent en 1918 jusqu’à Valenciennes. Les peuples vont-ils imposer la paix à leurs gouvernants ?.
Bref M. Bauchond présente un témoignage qui sort des sentiers battus. En lisant ces mémoires, on s’imprègne de l’horizon mental d’un homme d’une haute culture et pétri d’humanisme. Le diariste qui est un homme de son temps formé à la Belle Epoque a certes ses partis pris, mais en homme de bien, il rend compte avec probité de ce qu’il a vu et entendu dans une ville qui ne connut l’horreur des combats que dans les dernières semaines du conflit.
Volume 2: Etudes sur Valenciennes et le Valenciennois occupés et reconstruits (1914-circa 1930)
1ère partie : Eclairages nouveaux sur la grande Guerre dans la Valenciennois
- Jean-Marc GUISLIN (directeur de la Revue du Nord), 1914, l'été meurtrier
- Edouard DESPLATS (président d’honneur du CAHV) : Août-septembre 1914 dans un village du Sud-Valenciennois, Maing. De l'ignorance à la stupeur et au dilemme
- Michel HAUSSY (membre du CAHV), La vie quotidienne à Thiant pendant la première Guerre mondiale au travers des écrits communaux de Henri Mallez, maire de la commune
- Jean HEUCLIN (professeur honoraire à l'Institut Catholique de Lille), Le ravitaillement en territoire occupé (1914-1918). Entre détresse et marché noir
- Jean-Claude POINSIGNON (vice-président du CAHV), Faucher le blé en herbe : des artistes sacrifiés par la Grande Guerre
2e partie : Documents commentés sur Valenciennes en 1914-1918
- La perception de Valenciennois par un occupant, Karl Rosner, extrait traduit par Renée Carlin de Die Feindin. Kriegs Bilder aus Frankreich und Flandern (L'ennemi. Images de guerre de France et de Flandre), Leipzig, Drücke und Verlag von Philipp Reclam, 1917, p. 66-73.
- Le musée des Beaux-Arts au péril de l'occupant en 1917 décrit par Maurice Ruffin.
3e partie : Aspects significatifs de la reconstruction et de la renaissance de Valenciennes et de sa région (1918-circa 1930)
- Philippe GUIGNET (président du CAHV),"La reconstruction démographique, économique et urbanistique de Valenciennes et du Valenciennois dans un climat politique et social troublé (1918-circa 1930);
- Jean-Claude POINSIGNON (vice-président du CAHV), "La renaissance artistique, littéraire et musicale à Valenciennes (1919-1939).
- Philippe BEAUSSART (ancien directeur du service archéologique de Valenciennes), "La renaissance de l'archéologie dans l'entre-deux-guerres).
4e partie – La renaissance d’une terre de sociétés savantes, la création du Cercle archéologique et historique de Valenciennes en 1926
- Dominique ELIEN (membre du CAHV), Historique des sociétés savantes à Valenciennes aux XVIIIe et XIXe siècles
- Dominique ELIEN (membre du CAHV), La fondation et les fondateurs du Cercle archéologique et historique de Valenciennes en 1926