S'inscrivant dans le sillage des peintres de l'École de Barbizon (Corot, Troyon, Théodore Rousseau, Diaz de la Pena, Millet, Rosa Bonheur, etc.) HENRI HARPIGNIES (1819-1916) a couvert la deuxième moitié du XIX° siècle et le début du XX° siècle, témoin d'une exceptionnelle longévité. Natif de Valenciennes, ce fils d'industriel doué pour le dessin eut grand mal à faire accepter par son père son choix d'une carrière artistique. Élève de Jean Achardi(1807-1884), un peintre paysagiste de la région de l'Isère, il apprit à ses côtés l'art de peindre et la technique de la gravure à l'eau-forte. Reçu à Rome par le directeur de la villa Médicis, Jean Alaux (1786-1864), sur la recommandation de Jean-Baptiste Dumas (1800-1884) ministre du Commerce et de l'Industrie, il se lia avec les pensionnaires de l'Académie de France à Rome (1850-1852). À partir de 1861, il acquit une grande notoriété illustrant le Nivernais, les bords de Loire, l'Yonne, le Loiret, les bords de Seine, le midi méditerranéen. En complément des huiles, les aquarelles apportent une touche vivante et colorée sur les bords de Seine à Paris, et le Sud de la France. Sa production picturale fut abondante chez cet artiste honoré de ses pairs et couvert de gloire en fin de vie. Son décès à l'âge de 98 ans futregrette–de 'ses amis peintres qui escomptaient fêter son centenaire. Sentant sa fin proche il déclara « pourtant j'ai encore tant à faire. »