Avec détails, nous montrerons l’originalité du tribunal valenciennois des contestations sommaires pour régler, le plus souvent dans des courts délais, les conflits du quotidien. Cette institution judiciaire est l’ancêtre des justices de paix mises en place sous la Révolution française en 1790.
Après avoir tenté de remonter aux origines du tribunal puis esquissé une brève sociologie de la contestation, une étude détaillée des querelles va illustrer maints aspects de la basse et moyenne justice rendue par quelques échevins. Il s’agit avant tout des problèmes de la propriété et de son usage, des différends moraux, des chamailleries allant jusqu’aux violences verbales et corporelles, des contentieux fiscaux et des litiges au sein de compagnies bourgeoises. L’autre grande responsabilité du tribunal est de tenter de régler les conflits entre les stils (métiers). Ils concernent des oppositions sur l’enseignement d’une profession, la chasse aux contrevenants ou fraudeurs afin respecter le monopole de vente et production des artisans et marchands de la cité de l’Escaut. Le Magistrat, plus précisément les échevins commis aux affaires du mois, apportent quelques réponses face aux difficultés des corps de métier. Il essaie d’apaiser ou résoudre les querelles liées aux salaires, et, dans le meilleur des cas, il trouve de justes réponses aux supplications des corporations. Sans nul doute, une future étude détaillée de 68 registres, de 1621 à 1793, permettra de relater les préoccupations, d’entrer dans l’intimité des citadins de l’Athènes du Nord, du bourgeois au peuple des humbles.
Événement
Création de Juger les affaires de la vie quotidienne à Valenciennes au miroir des registres de contestations sommaires (XVIIe -XVIIIe siècles)
Le conférencier expliquera l’originalité d’une instance judiciaire qui règle régulièrement les différends du quotidien et tente d’apporter quelques réponses aux conflits du travail.
Date: 2022-09-25T15:00:00Z
Lieu: Salle St Christophe, église de la Briquette
Adresse: 2 Rue Paul Vaillant-Couturier
Par: Frédéric Caron